La réalité virtuelle, l’apanage des jeunes ? La technologie a pourtant fait son entrée en Ehpad depuis quelques années déjà. Alors que la start up FeelU, qui propose des animations en établissement à base de tablettes, smartphones et réalité virtuelle vient de remporter l’un des grands prix de la santé de BFM business, tour d’horizon des solutions testées et approuvées dans le secteur grand âge.
Réduire la douleur et l’anxiété
HypnoVR s’appuie sur l’hypnose ericksonienne pour relaxer les utilisateurs, réduire la douleur et in fine diminuer les consommations médicamenteuses.
L’entreprise strasbourgeoise propose aux établissements un dispositif médical d’immersion multi-sensorielle, où musique spécialement composée et prises de vues réelles ou imaginaires se superposent pour emmener l’utilisateur « ailleurs », lors de soins douloureux par exemple.
Même principe pour la solution développée par HealthyMind, qui associe accompagnement verbal hypnotique, musique, immersion visuelle et cohérence cardiaque. Un dispositif adopté notamment par plusieurs établissements du groupe Korian.
Lutter contre le syndrome post chute
Ici, le casque ne diffuse ni des images des fonds marins ni des vues de l’espace, mais tout simplement une vidéo de la salle de rééducation.
Pour les besoins de l’exercice, elle a été filmée par un soignant, debout, avec une caméra 360°. Différents objets ont été disposés sur le sol. Des objets vers lesquels les patients tendent le bras, en dépassant leur peur de tomber…
L’entreprise Kine Quantum utilise elle aussi la réalité virtuelle à des fins de rééducation. Une manière ludique de contrer les effets néfastes de nombreuses pathologies orthopédiques, rhumatologiques, traumatologiques, neurologiques ou vestibulaires.
Stimuler les fonctions cognitives
La technologie peut également servir de support à de nombreux serious games, visant notamment à améliorer les fonctions cognitives.
MyCYberRoyaume a ainsi conçu en collaboration avec le CHRU de Lille, l’université Lille 3, le Centre mémoire de Lille et LICEND (Lille Centre of Excellence for Neurodegenerative Disorders) toute une série d’outils ludiques permettent d’entretenir la motricité et de stimuler les fonctions cognitives des utilisateurs. L’entreprise a par ailleurs développé un logiciel de diagnostic en réalité virtuelle.
Dans la même logique, SocialDream se sert de l’immersion virtuelle pour stimuler les fonctions cognitives de personnes atteintes d’Alzheimer et des maladies apparentées. Personnes relativement sensibles à la réalité virtuelle, pour lesquels cette technologie favorise les réminiscences et la redécouverte de sensations.
De même que C2Care, avec les logiciels C2Brain pour le training cognitif, C2Neuro, un supermarché virtuel et interactif permettant la réalisation d’évaluation neuropsychologique qualitative, ou encore C2companion, qui propose aux résidents de s’occuper d’un animal de compagnie virtuel en jouant avec lui, afin de stimuler les fonctions cognitives et de traiter l’anhédonie.
Ou encore Lumeen, qui propose en plus de sa suite de jeux sérieux pour la stimulation cognitive des séances de relaxation, des voyages virtuels et bien d’autres outils destinés aux résidents d’Ehpad.
S’évader sans bouger de son fauteuil
De manière plus classique, la réalité virtuelle peut être utilisée dans le cadre d’animation, pour notamment, visiter le monde entier sans sortir de l’établissement. Ce type d’animation est proposé par de nombreuses entreprises comme Vythisi, Live-Out et bien sûr FeelU, distingué le 22 mars par un grand prix de la santé BFM business, catégorie « action silver économie ».
Ce dernier dispose d’un catalogue très complet où se côtoient voyages touristiques, expériences insolites (parapente, paddle…), moments contemplatifs et séances de méditation élaborées par une sophrologue.
L’application FeelU Connect permet quant à elle à l’animateur d’accompagner le porteur du casque de réalité virtuelle, quel que soit son degré d’autonomie.
Et l’acceptabilité dans tout ça ?
Contrairement aux idées reçues, les personnes âgées, très âgées et/ou fragilisées n’auront pas de difficultés à utiliser ces solutions, à condition d’être accompagnées avec pédagogie et bienveillance.
L’immersion doit se faire de manière progressive, être bien expliquée et se dérouler dans un environnement adapté, sans stimulations sensorielles parasites, pour en tirer tous les bénéfices.
La curiosité des utilisateurs fera le reste.
Article rédigé par notre partenaire Agevillagepro.
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